Le Quatre Couleurs

« Mes souvenirs au fil de l’eau »

Mai 2023

Biographie familiale de 75 pages réalisée à partir de dix heures d’entretiens. Tiré à soixante-dix exemplaires, il a été offert aux proches lors d’une fête de famille.

Raconter sa vie à ses petits enfants

« Est-ce que vous pensez que ça va les intéresser ? » Quand les petits-enfants ont eu envie que leur grand-mère rassemble ses souvenirs, Denise ne savait pas vraiment sur quel pied danser. L’intérêt de transmettre des histoires témoignant d’un mode de vie disparu n’était pas évident de prime abord. Puis, au fil des entretiens, le besoin de partager s’est imposé.

Extrait :

…/…

« Le travail occupait donc beaucoup de place et les distractions du quotidien étaient rares. Le soir, les gens se rassemblaient pour la veillée. Tout le monde venait des fermes alentours et nous nous retrouvions pour discuter, échanger les dernières nouvelles ou simplement nous distraire. Nous nous recevions chacun notre tour. Il y avait entre quinze et vingt personnes. Les enfants venaient aussi, mais ils n’étaient pas si nombreux. La génération de mes parents comptait des familles nombreuses, mais ce n’était pas le cas de la mienne. J’étais fille unique, et c’était aussi le cas dans d’autres familles.

Les veillées rompaient l’isolement et nous coupaient du travail. Elles avaient lieu l’hiver, quand les jours sont courts et les soirées très longues. Ou bien pendant les périodes de grands travaux agricoles où les gens étaient harassés à la fin de leur journée. Ils avaient besoin de se retrouver et de passer un peu de bon temps ensemble. Il faut imaginer que nous n’avions aucun moyen d’information, pas de radio, presque pas de journaux. Nous apprenions les nouvelles par ouïe-dire, et celles qui circulaient n’étaient pas toujours exactes…

Parfois, nous faisions l’énoisage à la veillée. Nous étions tous autour de la table, une personne était chargée de casser les noix pendant que les autres nettoyaient les cerneaux qui finissaient dans un plat. Elles étaient ensuite vendues ou portées au moulin pour en faire de l’huile. D’autres fois, nous écoutions la musique de l’accordéoniste. Il jouait des airs du folklore, et nous dansions la bourrée. »

Jésus, la propriété familiale.

Pour en lire plus …

Pour lire quelques pages de « Mes souvenirs au fil de l’eau », télécharchez le pdf.

Bonne lecture !

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